Le caprice est irréfléchi, soudain. Impossible de le prévoir; il naît brusquement et ne dure pas. Il est passager. Son impulsivité brise les tendances, sème l’anticonformisme et la fantaisie sur son passage insuffle la folie dans le banal. Le caprice ne laisse jamais deviner son prochain geste, permet de découvrir ce qui se passe lorsqu’on cède aux pensées intrusives, s'assume par son caractère provocateur et son extravagance charmeuse.
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​On qualifie souvent de caprices les demandes jugées trop exigeantes, déraisonnables, superflues ou réactionnaires, et on qualifie de capricieux les éternels insatisfaits. Le mot a indéniablement une connotation péjorative; dans le vie de tous les jours, on l’emploie pour discréditer ou infantiliser. Nous voulons redonner ses lettres de noblesse à la lubie en questionnant cette vision du caprice et en mettant de l’avant son caractère essentiel. Après tout, l’imprévisibilité est essentielle au processus créatif et permet de s’émerveiller au quotidien, et la désobéissance est un vecteur de changements sociaux. 
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Laissons-nous inspirer par l’enfant terrible en nous. Devons-nous céder à cette envie? Quel est ton caprice?